Hôpital : Gabriel Attal annonce « 32 milliards supplémentaires », en fait, c’était déjà fait.
Le Premier ministre, Gabriel Attal est soupçonné de « tromperie » par des syndicats hospitaliers après la fausse annonce des « 32 milliards d’euros supplémentaires »
Après la ministre de l’Education accusée de mensonge, c’est Gabriel Attal qui est suspecté de « tromperie » par des syndicats hospitaliers. En déplacement au centre hospitalier de Dijon, samedi, le Premier ministre avait chiffré devant la presse à « 32 milliards d’euros supplémentaires » sur les « cinq ans à venir (…) l’investissement » prévu dans le système de soins.
Or, ce chiffre de 32 milliards est loin d’être une annonce nouvelle. Il s’agit d’un rappel de l’évolution des dépenses de santé (Objectif national de dépenses d’assurance maladie, comprenant l’hôpital mais aussi la médecine de ville), telle que prévue par la loi de programmation de finances publiques.
Hausse programmée insuffisante
Une précision confirmée par la suite par Matignon qui a avoué que ces fameux 32 milliards correspondaient à la « hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale ».
Plusieurs syndicats ont dénoncé l’impression laissée par les propos de Gabriel Attal. « Il n’y a aucune nouveauté (…) et il est d’ores et déjà admis que cette hausse programmée du budget de la santé sera insuffisante, la hausse naturelle des dépenses de santé étant supérieure », critique notamment, ce lundi, dans un communiqué, le syndicat d’anesthésistes SNPHAR-E.
De son côté, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Arnaud Robinet, qui regroupe les hôpitaux publics, rappelle qu’à court terme, les hôpitaux publics étaient encore « en attente d’arbitrages majeurs, sans lesquels (leur) budget 2024 est d’ores et déjà insuffisant ». La FHF attend notamment une compensation de l’inflation pour 2023 et une restitution d’environ 800 millions d’euros du fait d’une sous-exécution budgétaire en 2023.
Source : https://www.20minutes.fr/ avec AFP