Retour de la lèpre aux États-Unis : la France est-elle menacée par cette maladie oubliée.
La lèpre semblait avoir disparu, et pourtant, elle serait toujours bien présente dans plusieurs parties du globe et notamment en Floride où elle a fait un retour remarqué il y a plusieurs mois. Un tel phénomène est-il possible en France ? Explications.
Contrairement aux idées reçues, il est toujours possible de contracter la lèpre. Selon les informations rapportées par l’Organisation mondiale de la santé, 200 000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Également connue sous le nom de maladie de Hansen et causée par le bacille Mycobacterium leprae, la lèpre reste aujourd’hui un problème majeur dans 14 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Mais il y a plusieurs mois, les cas de lèpre se sont multipliés en Floride, provoquant un vent de panique sur tout le territoire. Un phénomène non commun sur cette partie du globe. Face à cette situation, nombreux sont ceux qui se sont demandé si un retour de la lèpre était également possible en France. Une interrogation sur laquelle s’est penchée le Dr Gérald Kierzek pour Doctissimo.
“C’est une maladie associée à la fois à la précarité, aux populations immigrées ou aux personnes ayant travaillé à l’étranger. Alors pourquoi pas, des cas ne sont pas impossibles”, a-t-il expliqué tout en tentant de rassurer les plus angoissés. “Déjà, il faut rappeler que la lèpre est assez peu contagieuse. Elle est transmise par des gouttelettes et des sécrétions nasales des personnes infectées. Mais c’est une contagion qui demande plusieurs contacts, qui est tardive et qui peut mettre des années à se déclarer. Ensuite, c’est une affection qui se soigne, avec des antibiotiques. Il n’y a pas de raison de paniquer ”.
Des lésions cutanées et nerveuses
Pour rappel, le traitement préconisé par l’OMS depuis 1981 permet de guérir les malades et d’éviter, s’il est administré précocement, les invalidités. Il s’agit d’une polychimiothérapie (PCT), qui consiste en l’administration de trois antibiotiques (dapsone, rifampicine et clofazimine). Au total, la lèpre paucibacillaire (une à cinq lésions cutanées insensibles) peut être guérie en 6 mois et la lèpre multibacillaire (plus de cinq lésions cutanées insensibles) en 12 mois. De plus, les malades ne sont plus infectieux dès la première dose de PCT, et leur capacité à transmettre la lèpre est donc interrompue.
Comme l’a expliqué l’Institut Pasteur sur son site Internet, la maladie provoque des lésions cutanées et nerveuses. Et sans traitement, ces lésions progressent et deviennent permanentes, touchant la peau, les nerfs, les membres et les yeux.
Source : https://fr.news.yahoo.com/