Contraception masculine de nouvelles perspectives.
Après des siècles au cours desquels retrait et/ou préservatif étaient les seules options de contraception masculine, l’éventail des possibilités s’élargit. Pour faire le point et répondre aux questions des patients, cette thématique a fait l’objet d’une session plénière lors du 17ème Congrès Médecine Générale France, qui vient de se dérouler au Palais des Congrès de Paris (21-23 mars).
En France, encore 350 000 grossesses chaque année ne sont pas planifiées, et les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont toujours nombreuses (234 300 en 2022). Autre raison de s’intéresser à la contraception masculine, l’iniquité de la charge contraceptive.
Huit "outils" de contraception masculine sont disponibles aujourd’hui. Certains sont d’’action courte : le préservatif (qui prévient par ailleurs les maladies sexuellement transmissibles), le retrait et la planification conjointe avec abstinence périodique.
Contraception de long terme, considérée comme définitive, la vasectomie concerne 1 % des hommes, avec une demande en forte croissance.
Les pistes en développement
Un gel hormonal qui combine testostérone et progestatif en application biquotidienne devrait être validé d’ici 5 à 7 ans ainsi qu’un dispositif médical thermique en silicone. A horizon de 10 ans, un hydrogel (un implant souple) que l’on injecte dans les canaux déférents pour une vaso-occlusion réversible pourrait aussi être disponible. Ou d’ici 10 ans encore si les études sont concluantes, un antagoniste des récepteurs testiculaires de la vitamine A, qui bloque la spermatogénèse.
Le sujet de la contraception masculine peut être abordé lors d’une consultation dédiée au conseil contraceptif (cotée).
Source : https://www.egora.fr/