Covid long : des chercheurs britanniques ont-ils enfin trouvé son origine.
Des chercheurs britanniques ont établi un lien entre Covid long et présence dans le sang d’une substance qui agit dans les réactions immunitaires.
Une fatigue qui dure, des problèmes de concentration, de mémoire, le goût et l’odorat qui ne reviennent pas,… Depuis 2020 et la flambée du Covid dans le monde, un phénomène reste jusqu’alors inexpliqué : le Covid long. Un mystère qui pourrait enfin être élucidé.
Dans une étude étayée publiée dans Science advances, 14 chercheurs de l’université de Cambridge précisent, d’abord, qu’« il a été prouvé qu’il n’y a pas de lien entre le Covid long et l’intensité des symptômes ressentis pendant l’infection initiale, puisqu’il peut affecter des patients asymptomatiques ou présentant une forme peu grave de la maladie ».
Les chercheurs ont détecté que les patients atteints de Covid long présentent un taux important d’Interféron gamma (IFN-γ), une substance de la famille des cytokines sécrétée par les cellules immunitaires lors d’une infection.
L’étude précise que « ce taux d’Interféron reste bien plus élevé de façon persistante chez les patients atteints de Covid long, contrairement au taux chez ceux qui se sont remis d’une infection au Sars-CoV-2 ».
Des liens à prouver
Et d’ajouter : « Nous avons démontré que l’infection par le Sars-CoV-2 induit une forte augmentation de la libération d’interféron gamma par les lymphocytes T […] et une augmentation plus faible d’autres cytokines. Cet état persiste pendant plusieurs mois après une infection aiguë par le SARS-CoV-2, mais revient ensuite à son état initial chez les individus en bonne santé. En revanche, la libération spontanée d’IFN-γ des patients atteints de Covid long reste élevée. La récupération des symptômes de Covid long est associée au retour des niveaux d’IFN-γ à la ligne de base, indiquant une corrélation entre les niveaux d’IFN-γ et les symptômes de Covid long. »
Mais ceci n’est qu’une observation : il reste encore à prouver le lien direct entre la présence des IFN-γ et la persistance du Covid. Les chercheurs précisent ainsi : « À ce stade, il n’est pas clair si l’IFN-γ est un médiateur ou un biomarqueur des symptômes du Covid long. »
Reste à savoir, donc, si le taux élevé de ces Interféron gamma est juste un indicateur de la présence du Covid long ou s’il est responsable de cette maladie qui dure des mois. Reste surtout à trouver comment soulager les patients atteints de cette affection longue durée.
Source : https://www.sudouest.fr/