L’Europe anticipent une potentielle pandémie de grippe aviaire en achetant des vaccins.
L'Europe et la Suisse prennent les devants face à la menace de transmission de la grippe aviaire à l'humain. Alors que plusieurs nouveaux cas ont été rapportés aux Etats-Unis, au Mexique et en Australie, les autorités sanitaires ont conclu des contrats pour réserver des vaccins en cas de pandémie.
La Commission européenne a d'ores et déjà conclu un contrat-cadre pour l'achat de plus de 600'000 doses auprès de Seqirus, le seul laboratoire autorisé à produire des vaccins en Europe pour lutter contre la forme humaine de la grippe aviaire provoquée par les souches H5.
Les premières doses seraient avant tout destinées aux personnes les plus exposées, comme les éleveurs de volailles et les vétérinaires. Mais on pourrait grimper à 40 millions de vaccins en cas de propagation à l'ensemble de la population.
Pas de risque élevé, mais une vigilance de mise
L'Organisation mondiale de la santé avait signalé début juin un premier cas, au Mexique, de décès humain de grippe aviaire dû à la souche H5N2, avant de préciser le lendemain que ce décès était en réalité "multifactoriel". Et jusqu'ici, aucune propagation d'humain à humain n'a été signalée à travers le monde.
"Aujourd'hui, on n'a pas de risque pandémique élevé vis-à-vis de cette souche puisqu'il n'y a pas de transmission interhumaine", rassure ainsi Antoine Flahaut, directeur de l'Institut de santé globale à l'Université de Genève, mardi dans le journal de 12h30 de la RTS.
"Mais on peut craindre qu'il puisse y en avoir une un jour. On n'en est pas très loin en termes de mutations possibles. La vigilance est donc de mise. C'est pour cela que les autorités prennent les devants", explique-t-il.
Source : FJ