Ces sept habitudes peuvent réduire votre espérance de vie, il est encore temps de s’en débarrasser.
Le tabagisme, une alimentation déséquilibrée, la sédentarité et la consommation d’alcool sont les facteurs liés aux modes de vie qui ont le plus d’impact sur la santé et la mortalité. Voici sept mauvaises habitudes à bannir ou à limiter au quotidien, pour espérer vivre longtemps et garder la forme.
En France, l’espérance de vie s’allonge. À 65 ans, un homme peut espérer vivre encore 10,2 ans sans être limité dans les activités de la vie quotidienne, et une femme 11,8 ans, selon les statistiques de la Drees (Direction des études et des statistiques des ministères sociaux), publiées en décembre 2023, à partir de données de 2022. Pour entretenir cette longévité en bonne santé, voire la prolonger – sans non plus renoncer à tout ce qui fait le sel de la vie – voici sept mauvaises habitudes à bannir, et autant de sains comportements à adopter. Gardez cela en tête : le tabagisme, une alimentation mal équilibrée, la sédentarité et la consommation d’alcool sont les facteurs liés au mode de vie qui ont le plus d’impact sur la santé et la mortalité, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
- Ne pas manger n’importe comment
Un des secrets de la longévité se trouve dans nos assiettes. Une bonne alimentation est en effet décisive pour rester en bonne santé, alors qu’environ un décès sur cinq dans le monde (soit 11 millions par an) est lié à une mauvaise alimentation, selon une vaste étude internationale publiée en 2017 dans la revue The Lancet. En cause : des excès en sel, sucre ou viande et des apports insuffisants en céréales complètes et en fruits.
Manger plus sainement, c’est-à-dire adopter un régime alimentaire qui fait la part belle aux légumineuses, aux fruits et légumes, aux fruits à coque, aux céréales complètes et qui est pauvre en viande, pourrait ainsi allonger la durée de vie d’un adulte d’âge moyen de six à sept années, selon une étude publiée en février 2022 dans la revue scientifique PLOS Medicine.
Néanmoins, il faut savoir adapter ce que l’on met dans nos assiettes tout au long de notre vie. À 10, 20, 40 ou 60 ans, notre organisme n’a pas les mêmes besoins nutritionnels. Il est donc important de prendre de bonnes habitudes et de faire évoluer son régime alimentaire au fur et à mesure qu’on avance en âge.
- L’alcool et le tabac à éviter
Les Français sous-estiment largement les risques liés au tabac et à la consommation d’alcool, alors qu’il s’agit là des deux premières causes de cancer dans le monde. Pour sa santé, cela vaut pourtant le coup d’arrêter de fumer. Quand on arrête la cigarette, au bout d’un an, les risques de maladie liés au tabagisme commencent à s’éloigner et le risque de faire une crise cardiaque est divisé par deux. « Au bout de cinq ans, le risque d’infarctus est égal à celui d’une personne n’ayant jamais fumé », estime un tabacologue. Entre dix et vingt ans après la dernière cigarette, un ex-fumeur peut espérer renouer avec une espérance de vie équivalente à celle d’une personne n’ayant jamais fumé.
Quant à l’alcool, sa consommation est responsable du décès de plus de 40 000 personnes chaque année dans l’Hexagone, selon l’agence Santé Publique France. Une personne sur quatre ou presque consomme trop d’alcool, dans notre pays, ce qui représente 10,5 millions d’adultes, environ. Santé Publique France préconise deux verres par jour maximum, et pas tous les jours.
- Éviter d’être trop sédentaire
L’exercice physique régulier est une autre clé de la longévité. Les adultes qui font beaucoup de sport et ont un bon niveau d’activité physique au quotidien réduisent de 34 % leur risque de décès prématuré par rapport à ceux qui ne s’adonnent jamais – ou rarement – à de telles activités. Pour réduire le risque de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de cancers et d’un certain nombre d’autres maladies chroniques, l’OMS recommande aux adultes et aux personnes âgées de pratiquer une activité physique pendant au moins 2 h 30 par semaine.
En fonction de vos goûts, vous pouvez choisir une activité sportive abordable et facile d’accès, en essayant de minimiser les risques de blessures. Vous pouvez opter par exemple pour le yoga qui permet de se relaxer et de booster ses défenses immunitaires. Ou encore pour le jardinage. Cette activité jouerait un rôle important dans la prévention des risques de maladies chroniques et de cancers. Jardiner permettrait notamment d’augmenter l’activité physique et de réduire le stress et l’anxiété, selon une étude scientifique américaine, publiée en janvier 2023 dans la revue The Lancet Planetary Health.
- Ne plus s’endormir n’importe comment
Un sommeil réglé et de qualité fait partie des bases pour vivre plus longtemps en bonne santé. À l’inverse, les désagréments provoqués par un endormissement non maîtrisé peuvent avoir des conséquences graves. Comme s’endormir dans son canapé par exemple… « Cela favorise l’obésité, la baisse des défenses immunitaires, rend triste et irritable », rappelle le docteur Marc Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). En outre, les troubles du sommeil altèrent la vigilance et la concentration. Sur le plan physique, on ne récupère pas suffisamment.
- Ne pas boire trop de café
Le café donne de l’énergie et rend vigilant, mais consommé avec excès, cette boisson peut avoir des effets négatifs sur la santé. L’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) recommande de ne pas dépasser 400 mg de caféine par jour pour un adulte en bonne santé, soit l’équivalent de trois tasses de café par jour.
Une préconisation que fait également le Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste qui conseille à sa patientèle de respecter ces doses. Au-delà, des risques cardiaques peuvent survenir. « Six expressos peuvent avoir un effet sur la tachycardie [trouble du rythme cardiaque entraînant une accélération du pouls au repos, N.D.L.R.] », assure le médecin.
- Ne pas rester tout seul(e)
Entretenir une vie sociale, des liens amicaux sincères, voilà encore un secret de longévité. L’amitié, qui participe au bien-être et au bonheur, a des effets directs et très concrets sur notre système immunitaire, et donc sur notre état de forme. Comment ? « L’aspect relationnel a un impact sur le système nerveux autonome qui nous permet d’être en bonne santé », nous expliquait Saverio Tomasella, neuropsychologue et auteur de Ces amitiés qui nous transforment (éditions Eyrolles, 2018) à l’occasion d’un article sur l’amitié.
- Arrêter de broyer du noir
La santé psychologique serait un autre secret de la longévité et plus particulièrement quatre facteurs : l’optimisme, le bonheur, le soutien social
et le fait d’avoir un but ou de trouver un sens à vie. On peut peut-être ainsi s’inspirer de la philosophie de vie des Japonais, l’ikigai. Dans ce pays où l’on vit le plus longtemps, les personnes âgées ne s’arrêtent jamais vraiment de travailler, trouvent le bonheur dans l’utilité qu’elles peuvent avoir pour les autres : transmettre des savoirs aux jeunes ou garder les petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Ce sens peut aussi se trouver dans l’engagement pour une cause particulière. Pas de méthode « clés en main » unique ni de recette miracle pour trouver son ikigai. Il faut creuser au plus profond de son être et faire preuve d’honnêteté envers soi-même pour trouver ce qui fait sens.
Source : https://www.ouest-france.fr/