Covid : certaines personnes ne l’attraperont jamais, on commence à comprendre pourquoi.
Avec les différents variants et les différentes vagues de Covid, certains ont eu le Covid cinq ou dix fois. Et certains jamais. On sait enfin pourquoi.
Depuis le début de l’épidémie, certaines personnes n’ont jamais attrapé le Covid-19 même quand leur entourage était porteur et même sans être vaccinées.
Pour comprendre ce phénomène , des scientifiques ont examiné seize personnes jamais testées positives ni vaccinées, les résultats de cette étude viennent d’être publiés dans la revue Nature, rapporte Slate.
En quoi consiste l’étude ?
Le variant original du Covid-19 a été pulvérisé volontairement dans le nez des sujets., puis des prélèvements nasaux et sanguins et des tests ont été faits régulièrement pendant 28 jours.
- Six personnes ont été testées positives aux deux tests quotidiens pendant plus de deux jours, tout en présentant des symptômes. - Trois autres ont été testés positifs à l’un des deux tests quotidiens, mais pas à l’autre, pendant deux jours au maximum, sans présenter de symptômes. - Enfin, sept personnes ont été systématiquement testées négatives au virus., et c’est bien sûr surtout eux qui intéressent les chercheurs.
Qu’a-t-on découvert ?
Que les patients qui n’ont jamais présentés de symptômes et ceux qui n’ont jamais été testés positifs les sujets produisaient de l’interféron, une substance qui aide le système immunitaire à lutter contre les infections. Chez ces patients, on le trouve dans leur sang avant qu’il ne soit produit dans leur nasopharynx, où les échantillons nasaux ont été prélevés. Autre observation: aucune infection n’a été observée chez eux dans leurs cellule immunitaires T et leurs cellules macrophages.
Enfin, les résultats montrent que ces patients avaient des niveaux élevés d’activité d’un gène du système immunitaire appelé «HLA-DQA2», ce qui a contribué à prévenir une infection durable.
Quelles répercussions après cette découverte ?
Cette enquête unique permet de mieux comprendre les réponses cellulaires associées à la protection contre le Covid-19, ce qui pourra contribuer à la mise au point de nouveaux vaccins et traitements. Mais l’enquête a aussi des limites, soulignent les scientifiques, car en contexte épidémique, l’on est exposé à plusieurs variants et pas juste au variant d’origine comme dans cette étude.
Source : https://www.lavoixdunord.fr/