Santé : une nouvelle approche des cancers féminins.
L’institut Curie, l’université PSL et l’Inserm ont lancé le 25 juin un nouvel institut hospitalo-universitaire. Né sous les auspices du plan gouvernemental France 2030, il cible des pathologies qui touchent 78 000 femmes par an.
Après plus de deux ans de travaux préparatoires, c’est désormais officiel : l’Institut des cancers des femmes a été lancé ce mardi 25 juin, et devrait s’ouvrir aux patientes d’ici à la fin de l’année 2024. « Il s’agit d’un nouvel Institut hospitalo-universitaire (IHU) de l’Institut Curie, de l’université PSL et de l’Inserm », a souligné sa directrice, la professeure Anne Vincent-Salomon, lors d’une conférence de presse. Celle-ci rappelle que ces pathologies touchent 78 000 femmes par an en France, occasionnant 20 000 décès.
Après plus de deux ans de travaux préparatoires, c’est désormais officiel : l’Institut des cancers des femmes a été lancé ce mardi 25 juin, et devrait s’ouvrir aux patientes d’ici à la fin de l’année 2024. « Il s’agit d’un nouvel Institut hospitalo-universitaire (IHU) de l’Institut Curie, de l’université PSL et de l’Inserm », a souligné sa directrice, la professeure Anne Vincent-Salomon, lors d’une conférence de presse. Celle-ci rappelle que ces pathologies touchent 78 000 femmes par an en France, occasionnant 20 000 décès.
« Il y a chaque année plus de femmes qui meurent du cancer de l’utérus que d’un accident de la route », précise la Dr Coralie Chevallier, directrice de recherche à l’Inserm, pilote du groupe Evolution et cognition sociale à l’Ecole normale supérieure-PSL. L’enjeu de santé est donc considérable.
« Un programme de rupture dans l’accompagnement des femmes »
Mieux comprendre, prévenir et guérit les cancers féminins (cancer du sein, de l’ovaire et de l’endomètre), mais aussi « faciliter les parcours de soin », « mieux les expliquer » et « réduire la mortalité des cancers féminins » tout en s’appropriant un certain nombre d’outils d’intelligence artificielle (IA). Et même, développer un projet d’enseignement pour les médecins de ville. Telles sont les vastes ambitions d’un projet qui rapproche non seulement médecins et soignants mais aussi associations de patientes, scientifiques, économistes, artistes et partenaires industriels tels que Dassault Systèmes
ou la medtech Primaa. « Un véritable programme de rupture dans l’accompagnement des femmes », souligne le tout nouvel institut.
Le plan France 2030, à travers lequel le gouvernement a décidé d’investir 1 milliard d’euros pour renforcer la capacité de recherche médicale, a joué le rôle de déclencheur dans le rapprochement de ces professionnels de tous horizons. « Nous avons été sélectionnés dans le cadre de la 3e vague d’appels à projets visant à créer de nouveaux IHU, et nous avons obtenu un financement de 20 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 10 millions fournis par l’Institut Curie », précise la professeure Anne Vincent-Salomon. Pour la Dr Fatima Mechta-Grigoriou, directrice de recherche à l’Inserm et cheffe de l’équipe « stress et cancer » à l’Institut Curie, « ce label ouvre des portes, car il nous permet d’obtenir d’autres financements, comme nous avons pu le faire au niveau européen ».
« Nous voulons être des facilitateurs »
Le projet, plaide Anne Vincent-Salomon, est financièrement vertueux, car les fonds seront utilisés au bénéfice du programme lui-même, qui rassemble 8 groupes de travail autour de 19 projets innovants, et aucune somme ne sera dépensée pour « construire des bâtiments ». Le nouvel IHU bénéficiera en effet des espaces, en cours de réaménagement, de l’Institut Curie sur la montagne Saint-Geneviève à Paris, et à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où s’était rendu le président de la République en mai 2023.
De nouveaux moyens, des projets scientifiques, mais aussi une nouvelle approche de l’accompagnement des malades. Ainsi Laure Guéroult-Accolas, fondatrice et directrice générale de l’association Patients en réseau, sera-t-elle impliquée dans la co-construction de ce programme médico-scientifique, de même que d’autres associations. Isabelle Fromantin, infirmière chercheuse, responsable de l’unité de recherche plaies et cicatrisation à l’Institut Curie, a quant à elle témoigné du « trop petit nombre d’IHU qui intègrent soignants et infirmiers » dans la définition de leurs parcours de soins. Cette docteure en sciences a imaginé un Women’s Living Lab pour développer des innovations numériques, techniques et des outils de soin au sein du nouvel Institut.
« Ce projet est ambitieux et créatif, résume la professeure Anne Vincent-Salomon. Nous sommes arrivés juste après le Covid et nous nous sommes profondément centrés sur la personne malade. Ce que nous espérons, c’est que les bonnes pratiques essaiment. Nous voulons être des facilitateurs. »
Source : https://www.challenges.fr/ Anne Marie Rocco