Les personnes de plus de 75 ans sont invitées à se faire vacciner contre la bronchiolite.
La Haute Autorité de santé appelle à utiliser deux vaccins qui ont récemment obtenu l'autorisation de mise sur le marché : Arexvy et Abrysvo.
Les séniors sont particulièrement vulnérables face à la bronchiolite. Le principal virus, le virus respiratoire syncytial (VRS), peut provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu'au décès chez les personnes âgées. La Haute Autorité de santé (HAS) a donc recommandé, ce jeudi 4 juillet, de vacciner nos aînées avec l'un des deux vaccins disponibles. Sont concernées les personnes de plus de 75 ans et les personnes de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques.
Aucun traitement contre les infections respiratoires à VRS n'existait jusqu'ici, mais deux vaccins ont récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les séniors : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer). Si le ministre de la Santé – présent ou futur – suit la recommandation de la HAS, comme c'est généralement le cas, ces vaccinations pourront être prises en charge par l'Assurance maladie.
Les 75 ans et plus représentent les trois quarts des morts liées au VRS
En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, la catégorie des personnes de plus de 75 ans a représenté 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS. Des études au Royaume-Uni et aux États-Unis ont montré l'importance de ce virus comme cause de morbidité et mortalité chez les 75 ans et plus, indépendamment de facteurs de risque, a précisé l'autorité sanitaire.
La HAS a pris en compte les données d'efficacité des deux vaccins sur les infections des voies respiratoires inférieures chez les 60 ans et plus, qui ont notamment « montré une réduction de ces infections de 83 % pour Arexvy et de 67 à 86 % pour Abrysvo selon le critère retenu (deux ou trois symptômes) ». Elle s'est aussi appuyée sur les données de sécurité et de tolérance disponibles.
La HAS réévaluera sa recommandation une fois certaines données consolidées, concernant l'efficacité en vie réelle de ces vaccins sur les hospitalisations et les décès imputables aux infections à VRS, le bénéfice attendu dans d'autres populations, notamment chez les patients immunodéprimés, et la pharmacovigilance.
Plusieurs dizaines de médecins avaient appelé, fin septembre 2023, à rendre rapidement disponible cette vaccination. Aux critiques sur la lenteur d'évaluation de certains vaccins, comme celui contre l'infection à VRS des séniors, la HAS avait opposé les délais nécessaires pour ses recommandations rigoureuses.
Source : https://www.lepoint.fr/