Voici les plus grands défis de santé auxquels sont confrontées les femmes.
Chaque décennie apporte son lot de nouveaux obstacles. De bonnes habitudes et un bon suivi de santé cardiaque, santé procréative et les dépistages de cancer sont les trois clés d’une vie longue et en bonne santé.
Chaque année, en France, près de 400 000 femmes sont hospitalisées à la suite d’une maladie cardiovasculaire, dont 33 % avant soixante-cinq ans. Que notre cœur batte peut sembler être ce qu’il y a de plus normal mais le risque cardiovasculaire n’est autre que la plus grande menace pesant sur la santé des femmes. En 2021, un décès de femme sur cinq était dû à une maladie cardiovasculaire.
Malgré le danger que ces dernières représentent pour les femmes tout au long de leur vie, ce sont aussi celles pour lesquelles il est le plus simple de prendre des mesures afin d’en réduire les risques. L’essentiel est de connaître les habitudes de vie qui peuvent permettre cela et de les intégrer dans son quotidien le plus tôt possible.
« Nous savons qu’une alimentation saine et de l’exercice physique [sont] les éléments de base de la santé cardiovasculaire », explique Kathryn J Lindley, cardiologue au centre médical de l’université Vanderbilt. Certaines habitudes sont également à proscrire, comme le tabagisme, le vapotage et la consommation excessive d’alcool, pour une meilleure santé générale et cardiovasculaire.
Après les maladies cardiovasculaires, le cancer est la deuxième cause de décès chez les femmes en France. Bien qu’il ne soit pas possible de dépister tous les types de cancer, il existe néanmoins des tests de dépistage pour les trois cancers les plus meurtriers chez les femmes : le cancer du sein, le cancer du poumon et le cancer colorectal.
La bonne nouvelle, c’est que ne pas fumer, avoir une alimentation saine et faire régulièrement de l’exercice diminuent le risque de presque tous les cancers. Ces mêmes habitudes de vie réduisent également la probabilité de développer des troubles du métabolisme, tels que l’obésité et le diabète de type 2.
Dans les cinq articles que nous avons écrits dans le cadre de cette série sur la santé des femmes, nous avons demandé à des experts quels étaient les principaux problèmes sur lesquels celles-ci devraient se concentrer à chacune de leurs décennies.
La vingtaine
La vingtaine est l’occasion pour une femme de poser des bases solides pour sa santé, et ce, pour les décennies à venir. Cela signifie que vous devez adopter des habitudes saines, vous renseigner sur vos antécédents familiaux et trouver un praticien « en qui [vous avez] confiance et qui sait que toutes les parties de son corps sont reliées entre elles », conseille Stacey E. Rosen, cardiologue à Northwell Health, le plus grand réseau de soins de santé de New York. Il peut s’agir d’un médecin de famille, d’un médecin spécialisé en médecine interne, d’un gynécologue-obstétricien ou d’un infirmier en pratique avancée ; le plus important, c’est la relation que vous établissez avec lui.
Bien que la plupart des dépistages du cancer commencent au milieu de la vie d’une femme, la prévention de l’un d’entre eux s’amorce dès la vingtaine. La seule raison pour laquelle le cancer du col de l’utérus n’est plus une cause majeure de décès chez les femmes est la combinaison de son dépistage, qui commence à l’âge de vingt-et-un ans, et du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), qui prévient non seulement ce cancer, mais aussi ceux de la vulve, du vagin, de la bouche et de la gorge, ainsi que celui de l’anus. Les taux de cancer du col de l’utérus, ainsi que de la bouche et de la gorge, ont augmenté chez les femmes d’âge moyen, mais le vaccin contre le papillomavirus humain, recommandé jusqu’à l’âge de vingt-six ans et réalisable jusqu’à la quarantaine, pourrait inverser ces tendances dans les années à venir.
La trentaine
Si de nombreuses personnes commencent à fonder une famille dès la vingtaine, un nombre croissant de femmes attendent la trentaine pour concevoir un enfant. Si vous envisagez de mener à terme une grossesse, commencez par en parler à votre gynécologue-obstétricien avant de tomber enceinte « afin de savoir ce dont vous avez besoin pour optimiser votre santé [au préalable] », recommande Jill Maura Rabin, elle-même gynécologue-obstétricienne à Northwell Health, à New York. En revanche, si la grossesse ne fait pas partie de vos projets, « vous devez alors utiliser un moyen de contraception si vous avez des rapports hétérosexuels », exhorte-elle.
Pendant votre grossesse, n’oubliez pas que la santé cardiovasculaire et la santé génésique sont intrinsèquement liées chez les femmes.
« Il est important de réaliser que les moments importants de notre vie qui concernent la reproduction, comme la grossesse et la ménopause, sont réellement corrélés à notre santé cardiovasculaire à long terme », affirme Kathryn Lindley. Certaines des complications les plus courantes de la grossesse, telles que la prééclampsie, le diabète gestationnel et l’accouchement prématuré, augmentent le risque ultérieur de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux.
« N’oubliez pas que ces facteurs de risque sont l’occasion d’identifier et de traiter le risque cardiovasculaire à long terme afin de maintenir les femmes sur la bonne voie en termes de santé cardiovasculaire à long terme », ajoute-t-elle.
La quarantaine
Lorsque les femmes atteignent la quarantaine, les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires commencent à augmenter. C'est donc le bon moment pour évaluer votre état de santé et chercher des moyens de l’améliorer avant la ménopause, lorsqu’il devient plus difficile de perdre du poids et de dormir suffisamment, indique Stacey Rosen. « C’est une période importante pour optimiser la tension artérielle, le cholestérol, le poids et l’activité physique », poursuit-elle.
Source : https://www.nationalgeographic.fr/