Staphylocoque doré : on a trouvé la faille de cette bactérie si dangereuse.
Le combat contre le staphylocoque doré est très difficile. Mais cette bactérie mortelle a un point faible qui vient d’être découvert…
Ce germe pose un vrai problème. Le staphylocoque doré tue chaque année plus d’un million de personnes dans le monde, notamment des patients en chimiothérapie, des personnes âgées et des enfants à l’immunité affaiblie. Cette bactérie survit en milieux extrêmes et devient résistante aux antibiotiques. Elle est responsable d’intoxications alimentaires et d’infections à l’hôpital, parfois mortelles.
Ce germe pose un vrai problème. Le staphylocoque doré tue chaque année plus d’un million de personnes dans le monde, notamment des patients en chimiothérapie, des personnes âgées et des enfants à l’immunité affaiblie. Cette bactérie survit en milieux extrêmes et devient résistante aux antibiotiques. Elle est responsable d’intoxications alimentaires et d’infections à l’hôpital, parfois mortelles.
« Malgré les détergents et les antiseptiques, le staphylocoque doré peut résister sur des instruments chirurgicaux ou des surfaces », explique la microbiologiste de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), Delphine Lechardeur.
Avec ses collègues de l’institut Micalis (Inrae, AgroParisTech, université Paris-Saclay) et du CNRS, elle a découvert comment la bactérie progresse dans le corps. Une molécule du sang, l’hème, est toxique pour le staphylocoque. Elle devrait le tuer. Mais un capteur en surface de la bactérie l’alerte et la préserve… Ainsi, « lorsque la bactérie n’a plus ce capteur, elle est très fragile et l’infection est beaucoup plus faible ».
Neutraliser le capteur
Conclusion : il faut créer une molécule pour neutraliser le capteur du staphylocoque. Mais alors quelle molécule synthétiser et avec quelle structure ? L’intelligence artificielle, en passant au crible des millions de molécules, permettrait de cibler la recherche. Encore faut-il « qu’une start-up ou un laboratoire pharmaceutique prenne le relais de notre recherche », note Delphine Lechardeur.
Cette découverte ouvre la voie vers un antibiotique innovant contre le germe. « Nous prendrions une longueur d’avance sur la résistance aux antibiotiques. »
Source : https://www.ouest-france.fr/ Nicolas GUILLAS.