L'endométriose multiplie par quatre le risque de cancer de l'ovaire, selon une étude.
Une nouvelle étude de l'Université de l'Utah révèle que les femmes atteintes d'endométriose sont quatre fois plus susceptibles de développer un cancer de l'ovaire que celles qui n'en souffrent pas.
Les formes graves de cette affection douloureuse multiplient même le risque par vingt. L'endométriose, touchant une femme sur dix au Royaume-Uni, se caractérise par la croissance de la muqueuse utérine à l'extérieur de l'utérus. Les chercheurs ont analysé les dossiers de plus de 78 000 femmes et constaté que celles atteintes des formes les plus sévères de la maladie sont jusqu'à 20 fois plus susceptibles de développer un cancer de l'ovaire, un risque comparable à celui du cancer du poumon chez les fumeuses. Cela pourrait être dû à la formation de kystes ovariens potentiellement cancéreux.
Difficulté du diagnostic
Le cancer de l'ovaire, bien que rare avec 7 500 nouveaux cas annuels au Royaume-Uni, est souvent difficile à diagnostiquer précocement en raison de symptômes non spécifiques. Environ 4 000 femmes en meurent chaque année. L'endométriose est également difficile à diagnostiquer, avec une attente moyenne de plus de huit ans pour un diagnostic au Royaume-Uni. Les traitements incluent des médicaments contraceptifs et des interventions chirurgicales.
Implications cliniques
Le Dr Jennifer Doherty, chercheuse en cancérologie et auteure de l'étude, souligne l'importance de ces résultats pour les soins cliniques des femmes atteintes d'endométriose sévère.
"Ces résultats pourraient influencer les conseils en matière de risque et de prévention du cancer de l'ovaire", a-t-elle déclaré.
L'étude ouvre la voie à de futures recherches pour comprendre les mécanismes par lesquels l'endométriose peut provoquer différents types de cancer de l'ovaire.
Source : https://www.santemagazine.fr/