Fin de vie, déserts médicaux : ce qu'il faut retenir du discours de politique générale de Michel Barnier.
Face aux 577 députés réunis à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a donné les axes de la politique de son gouvernement. Extraits.
« Nous ferons de la santé mentale la grande cause nationale de 2025 », annonce Michel Barnier à la tribune de l’Assemblée nationale, le mardi 1er octobre 2024, lors de son discours de politique générale. Lors de la passation de pouvoirs avec Gabriel Attal, il a d’ailleurs eu un mot pour sa mère : « Une maman, c’est très important […]. Moi, j’ai eu la chance d’avoir une mère formidable […]. Je n’ai pas oublié ses combats. ». Il avait évoqué ce sujet le 22 septembre dernier, sur le plateau du 20 heures de France 2 : « J’ai une cause qui est presque familiale, à l’origine ». En effet, sa mère a été présidente en Savoie de l’association Unafam (l’Union nationale des amis et familles de malades et/ou handicapés psychiques) pendant trente-cinq ans.
Lors de son discours, le Premier ministre a promis de faire de la lutte contre les déserts médicaux « l’une des priorités » de l’exécutif. « Le temps est révolu où l’on avait la crainte de former trop de médecins. Nous allons amplifier l’effort engagé ». Face aux déserts médicaux et aux inégalités d’accès aux soins, Michel Barnier a promis la création d’un programme d’engagement « volontaire » destiné aux internes en médecine. Objectif ? Les encourager à partir temporairement exercer dans des déserts médicaux, avec le soutien des pouvoirs publics. « Nous allons travailler avec tous ceux qui le voudront à ce que j’appellerai un programme nouveau, un programme Hippocrate par lequel les internes, français et étrangers, s’engageraient volontairement, pour une période donnée et grâce à l’accompagnement de l’Etat et des collectivités, à exercer dans les territoires qui manquent le plus de médecins ».
Une loi sur la fin de vie
Face aux députés de l’Assemblée nationale, le Premier ministre a également évoqué une réflexion d’une possible « loi infirmiers-infirmières pour leur donner un rôle élargi ». Cette mesure pourrait également s’appliquer « aux pharmaciens et aux kinésithérapeutes ».
Michel Barnier est également revenu sur la loi sur la fin de vie. Pour « accompagner les personnes en fin de vie », « nous allons reprendre le dialogue avec vous, avec le Sénat, les soignants et les associations, en début d’année prochaine sur le projet de loi dont l’examen a été interrompu par la dissolution », a déclaré le Premier ministre devant les députés et les sénateurs. Le Premier ministre a promis aussi « sans attendre », les « efforts en faveur du développement des soins palliatifs seront renforcés dès 2025 ». La semaine dernière, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a également évoqué un réexamen « avant la fin de l’année ». De son côté, Olivier Falorni (apparenté MoDem), rapporteur général du projet interrompu, a lui déposé une proposition de loi reprenant « intégralement » le texte tel qu’il était avant la dissolution.
Source : https://www.santemagazine.fr/