La promesse d’une loi par Michel Barnier suscite l’espoir des infirmiers.
Le fait que Michel Barnier évoque les infirmières et les infirmiers dans son discours de politique générale la semaine dernière a marqué les esprits dans le milieu car c'est inédit. Il a affirmé devant les Parlementaires que le gouvernement portera une « loi infirmières-infirmiers » visant à « aller plus loin dans la reconnaissance de leur expertise et de leurs compétences » et à leur donner « un rôle élargi dans la prise en charge des patients ». Une loi qui était quasiment prête avant la dissolution.
Même si la loi promise par le Premier ministre n’est pas une annonce en soi, puisque ce texte est en préparation depuis plus d’un an entre les représentants des infirmières et la Direction générale de l’offre de soins, sa simple évocation dans son discours de politique générale semble témoigner de sa conscience de l’importance des infirmiers dans le système de santé aujourd’hui et demain, ce qui est rarement le cas à ce niveau de l’État. Et n’est pas pour déplaire aux organisations infirmières.
Pour Evelyne Malaquin-Pavan, présidente du Conseil national professionnel infirmier (CNPI), le discours de Michel Barnier est « réaliste et pragmatique et nomme toutes les pièces du puzzle qui peuvent nous aider à faire face aux défis actuels », le vieillissement de la population, le virage domiciliaire et la nécessaire « optimisation » des ressources disponibles en matière d’offre de soins.
« Nous sommes extrêmement satisfaits de l’écoute et du pragmatisme du Premier ministre face à une situation d’urgence », a, de son côté, souligné Sylvaine Mazière-Tauran, présidente de l’Ordre national des infirmiers, dans un communiqué. Elles répondent selon elle à « une attente forte des 640 000 infirmiers et infirmières ».
Même satisfaction du côté de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), qui se « réjouit » des annonces de Michel Barnier, et du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).
Des textes quasi prêts
Le texte était presque prêt en juin et comme dans de nombreux autres domaines, la dissolution et l’absence de nomination du nouveau gouvernement a stoppé le processus dont l’issue est attendue pourtant depuis des années par les infirmières et leurs représentants. Le référentiel d’activités et de compétences (Rac), élément central du dispositif législatif, était quasiment finalisé, comme les grandes lignes du projet de loi, et le CNPI, par exemple, était satisfait des versions qui avaient été présentées.
Source : https://www.actusoins.com/ Géraldine Langlois