Grippe aviaire H5N1 : une seule mutation suffirait désormais à la rapprocher d’un risque pandémique.
Des études révèlent qu’une seule mutation du virus H5N1 qui a récemment infecté des vaches laitières suffit à augmenter son potentiel de transmission interhumaine et son risque de devenir pandémique. De plus, en échangeant des gènes avec d’autres virus de la grippe humaine, il pourrait acquérir un potentiel pandémique presque instantanément. Ces observations mettent en évidence l’importance de surveiller l’évolution du virus.
Des échanges de gènes avec d’autres virus grippaux
Les chercheurs précisent toutefois que cette mutation à elle seule ne suffirait pas à provoquer une pandémie. D’autres changements, tels que les mutations de la polymérase basique 2 (E627K) améliorant la réplication des virus et leur stabilité dans les cellules humaines, sont probablement nécessaires pour une propagation interhumaine efficace. Cependant, une fois qu’une souche virale infectant les humains acquiert la mutation de « commutation » du récepteur, elle aurait plus de chance de développer les autres.
D’autre part, le virus pourrait acquérir toutes ces mutations simultanément en échangeant des gènes avec un virus grippal humain en infectant un seul individu, développant ainsi instantanément un potentiel pandémique. Plusieurs pandémies de grippe ont été provoquées par un processus similaire. « C’est très inquiétant », a déclaré Aris Katzourakis, de l’Université d’Oxford, au New Scientist. « Chaque transmission à un humain donne au virus un coup de dés », explique-t-il.
Ces résultats soulignent le besoin de vigilance quant à l’évolution du virus ainsi que celle des autres virus grippaux infectant les humains. Bien que la probabilité d’une nouvelle pandémie soit pour le moment faible, « le suivi continu des changements génétiques au fur et à mesure qu’ils se produisent nous permettra de mieux nous préparer aux signes d’une transmissibilité accrue », explique Wilson. « Ce type de recherche nous aide à identifier les mutations à surveiller et à définir les réponses appropriées », conclut-il.
Source : https://trustmyscience.com/