La Russie annonce avoir développé un vaccin contre le cancer, les experts occidentaux sceptiques.
Mi-décembre, le directeur du Centre de recherche en radiologie en Russie a annoncé la mise au point d’un vaccin contre le cancer. Une révélation qui laisse les experts occidentaux dubitatifs, notamment en raison de l’absence d’informations concernant les essais cliniques.
La Russie aurait-elle réussi à mettre au point un vaccin contre le cancer ? C’est en tout cas ce qu’a affirmé Andrey Kaprin, oncologue russe à la tête du Centre de recherche en radiologie, affilié au ministère russe de la Santé. Le spécialiste a indiqué à la radio locale Radio Rossiya, que celui-ci serait disponible gratuitement au début de l’année 2025, rapporte l’agence TASS , le 15 décembre 2024, relayée par Midi Libre .
Selon Andrey Kaprin, ce vaccin a été développé en collaboration avec plusieurs centres de recherche. À l’instar de ceux contre le Covid-19, celui-ci serait basé sur la technologie de l’ARN messager (ARNm) et capable de « supprimer la croissance d’une tumeur et prévenir les métastases », a-t-il précisé. Auparavant, le directeur de l’Institut de recherche Gamaleïa d’épidémiologie et de microbiologie, Alexander Gintsburg, avait déclaré à TASS que des essais précliniques avaient permis d’arriver à ce constat.
Le scepticisme des spécialistes occidentaux
Comme le rappellent nos confrères, Vladimir Poutine avait déjà annoncé début 2024 que son pays travaillait sur des vaccins « nouvelle génération » contre le cancer. Mais du côté des médecins occidentaux, l’information est à prendre avec des pincettes. « Tant que nous n’aurons pas vu les résultats des essais cliniques, nous devrions rester sceptiques », a notamment réagi Kingston Mills, immunologiste au Trinity College de Dublin (Irlande), auprès de Newsweek .
« Je pense que ce qui n’a pas de sens, c’est un vaccin contre le cancer, car nous savons tous qu’il existe plusieurs types de cancer », a ajouté l’expert, estimant qu’un vaccin universel n’était « pas possible ». « Quel est le cancer ? Quel est l’antigène ? Où sont les données des essais cliniques ? Toutes ces questions restent sans réponse et nous n’avons vu aucune de ces données pour les évaluer correctement », a-t-il conclu.
Source : https://www.ouest-france.fr/