L’Académie de l’Organisation mondiale de la Santé, késako ?
Inaugurée ce mardi 17 décembre à Lyon par le président de la République, Emmanuel Macron, et le Directeur général de l’OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’Académie ouvre ses portes. Concrètement, à quoi va-t-elle servir ? Quelles sont ses ambitions ? Comment le projet est-il né ? Projet-phare de la France et de l’OMS, l’Académie représente un dispositif innovant pour densifier l’offre de formation continue des soignants à travers le monde, en suivant différentes modalités d’apprentissage tout au long de la vie.
Le gouvernement français était représenté par l’ensemble des ministres en charge de la conception et du développement de l’Académie, incluant Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), et Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. De nombreux Etats Membres ont également fait le déplacement, aux côtés des principaux acteurs de la communauté de la santé mondiale. Les collectivités lyonnaises et l’écosystème local de la santé était aussi impliqué, que ce soit durant l’inauguration ou à travers le Festival de la santé mondiale (9-19 décembre), qui a pu toucher un large public.
Un projet conçu conjointement par la France et l’OMS
Lancée conjointement par le président de la République et le Directeur général de l’OMS en juin 2019, l’Académie de l’OMS a pour ambition de devenir le centre de référence pour la formation tout au long de la vie des professionnels de santé du monde entier. Elle doit contribuer à l’amélioration de la qualité des services et à une meilleure préparation des systèmes de santé aux futures pandémies. Tout l’écosystème de la santé mondiale pourra bénéficier de ce projet : soignants, responsables publics, dirigeants d’entreprise et représentants de la société civile.
L’Académie a bénéficié, dès son lancement, d’un investissement financier important de la France : (i) 45 M EUR de l’Etat (30 M sur le développement des cours et 15 M sur le bâtiment), (ii) 45 M EUR des collectivités locales et (iii) un engagement à lever 30 M EUR auprès du secteur privé, via une fondation regroupant des mécènes engagés dès la conception du projet.
Un cadre stratégique ambitieux pour renforcer l’offre globale de formation en santé
La vision et la mission de l’Académie s’inscrivent dans le mandat constitutionnel de l’OMS, visant à contribuer à l’atteinte d’un monde dans lequel tous les peuples bénéficient du niveau de santé le plus élevé possible. L’objectif global de l’Académie est de donner aux agents de santé, aux décideurs et au personnel de l’OMS les aptitudes et les compétences nécessaires pour y parvenir, à travers un écosystème d’apprentissage tout au long de la vie adapté aux professionnels de santé, conçu en format présentiel, distanciel et hybride.
L’Académie dispose d’un plateau de simulation utilisant une technologie et une pédagogie de pointe pour offrir des expériences interactives et immersives, qui reproduisent des situations réelles de santé publique, y compris des contextes d’urgence et de crise, avec la possibilité d’adapter le scénario à des conditions météorologiques et d’infrastructures diversifiées.
Un centre d’excellence dans l’écosystème lyonnais de la santé
Depuis fin 2024, l’Académie de l’OMS s’est projetée dans l’écosystème lyonnais avec un bâtiment innovant au sein de la métropole. Son campus, de 11 000 m², est achevé depuis février 2024, après trois années de travaux. Le Conseil régional est propriétaire du bâtiment, tout en le mettant à disposition de l’OMS.
Le bâtiment se situe dans le quartier de Gerland, à proximité du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et au sein du Biodistrict qui, sur cent hectares, regroupe des acteurs publics et privés des domaines de la santé, de la recherche et de la formation.
Outre l’Académie, le bâtiment accueillera également le Bureau de l’OMS, créé à Lyon en 2001.
En vingt ans de présence, il est devenu le Centre d’excellence pour le renforcement des laboratoires de santé publique, en coordonnant et favorisant la montée en compétences de milliers de professionnels intervenant dans la détection des maladies infectieuses.
Source : https://sante.gouv.fr/