Cancer du poumon : un programme pilote révolutionnaire testé à l’échelle nationale.
Un projet pilote en vue d’un dépistage généralisé du cancer du poumon a été lancé par l'Institut National du Cancer.
Ce programme, véritable enjeu de santé publique, se portera sur 20 000 volontaires, âgés de 50 à 74 ans.
Le cancer du sein, le col de l'utérus et le cancer colorectal font l’objet de dépistage. Un projet pilote en vue d’un dépistage généralisé du cancer du poumon a été lancé. Il s’agit d’un programme que beaucoup de patients, d’associations et de professionnels de santé attendaient depuis longtemps. Ce dépistage est un véritable enjeu de santé publique
20 000 volontaires, fumeurs et ex-fumeurs sévères
Avec près de 53 000 nouveaux cas chaque année, le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes et le troisième chez les femmes. Il provoque le décès de 30 000 personnes chaque année. Si ce chiffre est si important, c’est parce que "on dépiste trop tard, ce qui fait que ça réduit le risque de survie", déclare le docteur Vincent Valinducq. Or, de nombreuses études démontrent qu’une détection précoce diminue de 20 à 25 % le risque de mortalité. Ainsi, ce programme lancé par l’Institut National du Cancer (InCa) va permettre de gagner du temps, mais aussi augmenter les chances de survie. Ce projet pilote va se porter sur 20 000 volontaires, des fumeurs et des ex-fumeurs sévères âgés de 50 à 74 ans, pour évaluer la faisabilité du dépistage généralisé du cancer du poumon. De plus, ce projet de recherche s’adresse aux personnes dont la consommation tabagique est d’au moins 20 paquets à l’année (2 paquets de cigarettes par jour pendant 10 ans, ou 1 paquet par jour durant 20 ans).
Deuxième semestre 2025
Souvent qualifié de "tueur silencieux", ce cancer se développe discrètement, sans symptôme notable aux premiers stades de la maladie, d’où la difficulté de le dépister tôt. Ce programme pilote va permettre de mettre en place une technique fiable, reproductible et sensible pour éviter les "faux négatifs". Par ailleurs, il faut une méthode qui soit sans risque pour le patient. Le programme repose sur la lecture d’un scanner thoracique à faible dose "qui va permettre d'identifier très précisément les structures anatomiques du poumon". Le programme se fait sur la durée avec un premier scanner, puis un deuxième au bout d’un an et enfin tous les deux ans. Il sera associé à un sevrage tabagique. Les participants se verront proposer un programme de soutien personnalisé avec des professionnels de santé et des outils d’aide à l’arrêt. Par ailleurs, les scanners thoraciques sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Si ce protocole pilote et les résultats de l’étude sont concluants, il pourra être généralisé et systématisé à tout le monde dans la tranche d’âge 50-74 ans. "On espère bien que les premiers scanners seront faits au début du deuxième semestre 2025", a déclaré le Professeur Ifrah lors d’une conférence de presse. Selon lui, "un certain nombre de personnes désireuses de se faire tester sont dans les starting-blocks".
Source : https://www.tf1info.fr/