Ses symptômes de la maladie de Parkinson s’estompent grâce à un traitement expérimental : "C'est incroyable".
Ses symptômes de la maladie de Parkinson s’estompent grâce à un traitement expérimental : "C'est incroyable"
Atteinte de la maladie de Parkinson, dont elle ressent les lourds symptômes depuis plusieurs années, une femme de 68 ans a participé à une phase de test d’un nouveau traitement expérimental lillois. Grâce à ce procédé, la sexagénaire a vu son état s’améliorer de manière significative, pour son plus grand bonheur.
Un nouveau traitement expérimental destiné aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson a été conçu par des chercheurs à Lille (Nord). Celui-ci ci consiste à injecter de la dopamine directement dans le cerveau des patients. 12 malades ont été sélectionnés pour une phase de tests et les résultats, publiés récemment dans la revue Nature Medicine, semblent concluants. L’une d’entre elles, âgée de 68 ans, a témoigné auprès de France Info, ce jeudi 6 février 2025.
"C’est incroyable, je n’étais plus lente"
Les symptômes de la sexagénaire se sont déclarés il y a huit ans, ce qui a rendu son quotidien particulièrement éprouvant. Elle a commencé à subir des trous de mémoire et avait du mal à se déplacer ainsi que des difficultés à lire car elle ne reconnaissait plus l’alphabet. "On n’a plus de force du tout, pour se laver, pour mettre ses chaussettes, ses pantalons. C’est horrible. On oublie. Je ne savais plus comment je m’appelais", décrit-elle. À cela, s’ajoutaient également les effets secondaires de ses nombreux médicaments, ce qui lui provoquait des blocages ou des gestes incontrôlés.
Dans le détail, le nouveau traitement permet de compenser la destruction de la dopamine par la maladie de Parkinson en acheminant au cerveau ce neurotransmetteur nécessaire aux mouvements par un tuyau qui part de l’abdomen. Là où ce procédé se distingue, c’est qu’il transmet directement de la dopamine, et non un substitut. "Si on dit j’ai besoin d’amour et qu’on donne de l’amitié, c’est bien, mais ce n’est pas de l’amour, donc il faut de la dopamine", explique le professeur David Devos, qui l’a conçu avec sa femme, le professeur Caroline Moreau. "On voulait un traitement où on est sûr de réussir, et là, on met un cathéter, n’importe qui peut le mettre, et on monte les doses, on est sûr d’améliorer les personnes", ajoute le scientifique.
Source : https://www.francelive.fr/