Certaines restrictions au don du sang devraient être bientôt levées.
Afin d’assurer la sécurité des produits de transfusion sanguine, la loi française impose une révision régulière des critères de sélection des donneurs de sang. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a révisé les critères infectieux en fonction des données scientifiques récentes. Il émet les recommandations suivantes.
Maintien de l’exclusion permanente
L’exclusion permanente du don est maintenue pour les candidats au don :
- Ayant fait des voyages ou des séjours au Royaume-Uni pendant une période cumulée supérieure à un an dans la période du 1er janvier 1980 au 31 décembre 1996. Malgré le faible nombre des candidats concernés (vraisemblablement quelques centaines sur 1,6 million de donneurs par an), cette recommandation est justifiée par les incertitudes qui subsistent autour de l’épidémie de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, à l’origine de cette exclusion.
- Ayant des antécédents de transfusion sanguine. Deux principaux arguments justifient cette recommandation : les incertitudes sur l’évolution épidémiologique de la maladie de Creutzfeldt-Jakob et sur le risque d’émergence de pathologies neurodégénératives « prion-like », qui est en cours d’investigation.
Diminution de la période d’exclusion de 4 à 2 mois
Les tatouages, les piercings, l’acupuncture, la sclérose de varices, la mésothérapie et l’endoscopie avec instrument flexible exposent à un risque d’accident infectieux (notamment le virus de l’immunodéficience humaine, les virus des hépatites B, D et C). Les candidats au don sont jusqu’à présent exclus en raison de la fenêtre sérologique de l’infection par le virus de l’hépatite C, qui peut dépasser 2 mois entre la primo-infection et la séroconversion. Cependant, le HCSP considère que le risque d’accident infectieux est faible et le dépistage sanguin des génomes viraux pour chaque don permet la détection rapide d’une éventuelle contamination par des virus à tropisme sanguin.
Suppression de l’exclusion
Cela étant, si le donneur peut certifier que du matériel à usage unique a été utilisé pour l’acupuncture, la sclérose des varices ou la mésothérapie, il n’y a pas de mesures d’exclusion.
Une exclusion permanente portait sur les candidats ayant bénéficié de substituts osseux utilisés en complément des soins d’implantologie dentaire, qui exposent à un risque infectieux, notamment viral. Pour le HCSP, la viro-inactivation de ces tissus peut être considérée comme efficace si elle est bien réalisée, « ce qui est le cas de tous les implants dentaires mettant en jeu des substituts osseux d’origine humaine ou animale posés en France ».
Source : https://www.univadis.fr/