Cancers de la gorge : voix modifiée, douleur dans la gorge… ces signes d'alerte à surveiller.
Portée par la Société Française de Carcinologie Cervico-Faciale (SFCCF) et la Société Française d'Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie de la Face et du Cou (SFORL), la campagne de sensibilisation sur les cancers de la gorge démarre ce lundi 31 mars. Baptisée "Rouge Gorge", cette campagne a pour but de mettre en avant les facteurs de risques, les signes d'alerte et les traitements. Dans "Bonjour ! La Matinale TF1", le docteur Vincent Valinducq nous rappelle les symptômes à surveiller.
Les symptômes qui peuvent alerter
Bouche, gorge, lèvres, pharynx, nez… il existe différents types de cancers "ORL" et chaque année, ce sont 15.000 cas qui sont diagnostiqués (11.000 chez les hommes et 4.000 chez les femmes). Dépisté à un stade précoce, le taux de guérison est de 80 à 90%. Le docteur Vincent Valinducq rappelle quels sont les symptômes qui doivent attirer l'attention : cela peut être une douleur dans la bouche, une voix modifiée, une douleur dans la gorge, une boule ou encore un saignement de nez. "Un symptôme qui persiste trois semaines, je consulte à tous les coups, lorsque ça persiste, ça doit attirer votre attention pour aller consulter votre généraliste", insiste le docteur. Ce dernier pourra ainsi orienter le patient vers un ORL ou un chirurgien maxillo-facial afin de poser le diagnostic et déterminer la prise en charge et le traitement le mieux adapté.
Prévenir les risques
Parce qu'il est toujours mieux de prévenir que guérir, Vincent Valinducq rappelle qu'il y a "trois axes sur lesquels on peut agir". Le tabac est le premier facteur de risque de cancer de toute la sphère ORL et de la gorge. Les fumeurs peuvent se faire accompagner dans le sevrage. "Lorsqu'on arrête la cigarette, le risque d'immunité augmente de 30% à partir de cinq ans par rapport à quelqu'un qui continue de fumer", précise le médecin. Et, il augmente de 50% entre cinq et neuf ans et de 80% au bout de vingt ans. Deuxième facteur de risque : l'alcool et le troisième est le virus HPV que l'on peut rencontrer dans le cancer de l'utérus. Il peut, en effet, augmenter le risque de cancer au niveau de la gorge. En effet, le centre Gustave Roussy rappelle, par ailleurs, "traditionnellement liés au tabagisme et à l’alcoolisme et survenant entre 50 et 64 ans, les cancers ORL voient se développer depuis les années 1980 un nouveau facteur de risque, impactant des patients plus jeunes les cancers de l’oropharynx, notamment au niveau des amygdales, HPV induits." Il ajoute : "des études ont montré, qu’à un instant donné, environ 10% des hommes et 4% des femmes ont une infection oropharyngée à HPV… Comme pour toute IST, le risque d’infection s’accroit avec le nombre de partenaires sexuels et la précocité des premiers rapports. D’autres voies de contamination, bien que plus rares, sont également possibles", explique le centre Gustave Roussy.
Le docteur Vincent Valinducq insiste sur l'importance de se rendre chez le dentiste chaque année afin de vérifier la cavité buccale et s'il n'y a pas de lésions. Le médecin généraliste peut aussi regarder au niveau de la gorge, notamment s'il y a une grande consommation d'alcool et de tabac.
Source : https://www.tf1info.fr/