La cocaïne a-t-elle un « antidote » ? Les résultats d'un nouveau médicament.
La cocaïne perd son emprise : un nouveau médicament expérimental réduit les jours de consommation de 40 % Un tournant après des années d'échecs thérapeutiques.
Quarante ans de guerre contre la cocaïne, quarante ans de défaites. Chaque traitement, chaque programme, chaque approche a montré des limites dévastatrices face à la puissance de cette addiction. La cocaïne, avec sa capacité à détourner le système de récompense, a résisté à toutes les tentatives pharmacologiques visant à la neutraliser. Jusqu'à aujourd'hui.
Un médicament appelé mavoglurant réécrit discrètement cette histoire d’échec, réduisant considérablement la consommation de substances parmi ceux qui en sont dépendants. Ce n’est pas un miracle, ce n’est pas de la magie : c’est la science qui atteint enfin la bonne cible, après des décennies de tentatives infructueuses.
Manque de solutions à un problème mortel
Il est incroyable qu’en 2025, il n’existe toujours pas de médicament approuvé pour la dépendance à la cocaïne. Cela me fait vraiment penser au nombre de personnes que nous avons perdues au fil des ans, alors que les chercheurs cherchaient désespérément une réponse. La cocaïne et d’autres stimulants contribuent à environ la moitié des décès par surdose ; nous parlons de milliers de vies. Comme il l'a déclaré Ricardo Dolmetschfondateur de Tempera organique:
Il s’agit d’un besoin médical gigantesque et non satisfait.
Et c’est précisément lui, avec sa société pharmaceutique californienne, qui mène l’un des projets de recherche les plus prometteurs dans ce domaine. Le Mavoglurant n'a pas été créé pour traiter les addictions, mais grâce à son action sur les récepteurs cérébraux, il pourrait devenir le premier médicament véritablement efficace contre la dépendance à la cocaïne.
La cocaïne, le mécanisme diabolique de l'addiction
La cocaïne séduit le cerveau de manière subtile, inondant les voies de récompense de dopamine. Ce sentiment d’euphorie que les consommateurs aiment tant ? C'est simplement une inondation chimique qui submerge les connexions cérébrales normales. Le problème (ou plutôt, un problème parmi mille) est que le cerveau n’est pas stupide : il s’adapte en réduisant sa sensibilité à la dopamine.
C'est comme quand on continue à augmenter le volume de la musique : Finalement, vos oreilles s'y habituent et vous devez le monter encore plus. La même chose se produit avec la cocaïne, mais ceux qui en sont dépendants ne peuvent plus ressentir de plaisir dans leurs activités quotidiennes normales. Imaginez une vie où rien ne vous apporte de joie, à part cette chose qui vous tue. Mavoglurant fait exactement cela : il restaure la sensibilité du cerveau à la dopamine.
Les résultats qui donnent de l'espoir
Lo étude menée par Novartis (avant de vendre le médicament à la société suisse Stalicla) impliquait 68 adultes souffrant de troubles liés à la consommation de cocaïne, originaires d'Argentine, de Suisse et d'Espagne. Les résultats sont remarquables : qui a pris du mavoglurant ont consommé de la cocaïne pendant 12 jours en moyenne contre 20 jours dans le groupe placebo. Et il y a plus : 27 % de ceux qui ont pris le médicament ont complètement arrêté de consommer de la cocaïne au cours des trois dernières semaines de l’étude.
Étonnamment, le médicament a également réduit de manière significative la consommation d’alcool : 31 % des participants ont arrêté complètement de boire, contre 11 % du groupe placebo. Cela suggère que nous pourrions enfin disposer d’un médicament efficace contre plusieurs addictions, et pas seulement la cocaïne.
« Antidote » à la cocaïne, des ombres à l’horizon
Bien sûr, rien n’est parfait. Comme il le souligne Paul Bremer di Thérapeutiques de sevrage:
Ce ne sera pas une solution miracle. La dépendance est une maladie aux multiples facettes et les circuits neuronaux impliqués sont d’une grande complexité.
Le mavoglurant a des effets secondaires tels que des étourdissements, des maux de tête et des nausées, qui peuvent décourager les patients. De plus, l’étude a porté presque exclusivement sur des personnes blanches. Nous ne savons pas dans quelle mesure elle est efficace dans des populations plus diverses.
Je suis toujours frappé par la façon dont la science progresse par petites étapes, jamais par grands bonds. Ceci aussi drogue, si elle est approuvée, devra être accompagnée d’une thérapie et de groupes de soutien par les pairs. Comme l’admet lui-même Dolmetsch : « Il n’y a aucun doute : une pilule seule ne suffit pas. » Mais pour ceux qui luttent quotidiennement contre la dépendance à la cocaïne, Même ce petit espoir pourrait faire une énorme différence.
Source : https://fr.futuroprossimo.it/