Des chercheurs développent un chewing-gum antiviral pour combattre les virus de la grippe et de l'herpès.
Les maladies infectieuses représentent une menace croissante pour le monde. Même les maladies virales courantes représentent un énorme fardeau sanitaire mondial et des pertes économiques considérables. Dans ce contexte, des chercheurs américains ont trouvé un moyen de lutter plus efficacement contre certains types de virus.
Comme l’ont montré la pandémie de coronavirus et les épidémies des virus H1N1, H5N1, SRAS, Ebola et Zika, les maladies infectieuses représentent une menace croissante pour le monde. Même les maladies virales plus courantes, comme la grippe saisonnière, représentent un énorme fardeau sanitaire mondial et des pertes économiques considérables. Il est urgent d’améliorer les mesures de gestion de ces maladies. Dans ce contexte, des chercheurs américains ont trouvé un moyen de lutter plus efficacement contre certains types de virus.
Le mois dernier, nous vous présentions un vaccin anti-Covid sous forme de spray nasal. L’objectif ? Concentrer les défenses immunitaires dans la cavité nasale et les poumons. Contrairement aux vaccins intramusculaires classiques, cette approche permet de bloquer le virus dès son point d’entrée dans l’organisme. Dans le même esprit, une équipe de l’école de médecine dentaire de Pennsylvanie a mis au point un chewing-gum antiviral pour réduire rapidement le potentiel de transmission de certains virus.
« La clé d’une mesure efficace de contrôle des maladies est de réduire les charges virales dans les voies de transmission ou aux portes d’entrée et de sortie virales », expliquent-ils dans la revue Molecular Therapy. De nombreuses preuves suggèrent que la charge virale intra-orale est corrélée au risque de transmission de la maladie. De nouvelles méthodes ciblant directement cette charge virale sont nécessaires, en particulier dans les cas où les vaccins et les traitements sont indisponibles.
Une protéine végétale qui « piège » le virus
Réduire la charge virale de la cavité buccale n’est pas si simple. La principale limitation étant que la plupart des produits biologiques ne peuvent être administrés que sous forme injectable. Le professeur Henry Daniell et ses collaborateurs ont eu l’idée d’encapsuler des médicaments protéiques dans des cellules végétales, pour en faire un chewing-gum.
La bio-encapsulation de cellules végétales présente plusieurs avantages. Elle élimine les problèmes de stockage à froid, de transport et de purification et réduit considérablement le coût de fabrication.
Cette gomme à mâcher est fabriquée à partir de Lablab purpureus, une espèce de haricot originaire d’Afrique subsaharienne. Cette plante contient une protéine de liaison aux glucides, une lectine, qui peut « piéger » le virus. On la note « FRIL », pour Flt3 Receptor Interacting Lectin.
Cette protéine se distingue par ses propriétés antivirales contre un large éventail d’agents pathogènes. Elle peut en effet se fixer aux sucres présents en surface des particules virales, pour former de grands agrégats réticulés. Ceci empêche le virus de pénétrer dans les cellules de l’hôte.
Source : https://www.science-et-vie.com/