Alerte mondiale : “les vaccins sauvent des vies… quand ils sont faits.
Rougeole, méningite, fièvre jaune… Ces noms ne vous semblaient-ils pas appartenir au passé ? Et pourtant, l’ONU et l’OMS tirent la sonnette d’alarme : la baisse de la couverture vaccinale dans le monde ouvre la voie à la résurgence de ces maladies évitables. On fait le point.
L’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et l’Alliance du vaccin (GAVI) ne plaisantent pas quand elles lancent un signal d’alarme. Le message est clair : le recul de la vaccination dans de nombreux pays menace directement la santé publique à l’échelle planétaire.
Et si l’on pensait ces maladies sous contrôle, voire disparues, les dernières données prouvent le contraire. En 2023, 10,3 millions de cas de rougeole ont été recensés dans le monde, soit une hausse de 20 % par rapport à 2022. Pour 2025, la situation s’aggrave : 138 pays signalent des cas, et 61 d’entre eux font face à des épidémies actives. C’est un triste record, jamais atteint depuis 2019.
Pourquoi la couverture vaccinale baisse-t-elle ?
La désinformation, poison viral
Fake news, théories du complot, vidéos chocs hors contexte… Depuis quelques années, les réseaux sociaux sont devenus le terrain de jeu préféré de la désinformation. Et les vaccins, on ne va pas se mentir, sont dans le viseur. Résultat ? La peur l’emporte souvent sur la science. Ce phénomène est mondial, mais il frappe plus fort là où l’accès à l’éducation sanitaire est limité. Dans certains pays, une rumeur virale peut suffire à faire chuter les taux de vaccination en quelques semaines.
Le hic, c’est que cette méfiance s’infiltre jusque dans les salles d’attente des cabinets médicaux. Des parents hésitent à faire vacciner leurs enfants par crainte d’effets secondaires imaginaires ou exagérés. Et une hésitation collective, ça donne quoi ? Une couverture vaccinale qui s’effondre… et des virus qui en profitent pour revenir en douce.
Crises et conflits : les vaccins en stand-by
Autre réalité, plus tragique encore : la vaccination recule aussi là où les seringues n’arrivent plus. Guerre, famine, catastrophes naturelles… Dans des contextes de crise, maintenir une campagne vaccinale relève de l’exploit. Et quand les structures de santé s’écroulent, la logistique suit. Plus de frigos pour conserver les doses, plus de personnel pour piquer, plus d’accès aux villages isolés.
Le continent africain en paie le prix fort. En 2024, la méningite a frappé 24 pays, avec 26 000 cas recensés. Et ce n’est pas fini : les trois premiers mois de 2025 comptent déjà 5 500 cas suspects et près de 300 décès. Quand les maladies progressent plus vite que les vaccins, on court à la catastrophe.
Moins de sous, moins d’injections
Et comme si ça ne suffisait pas, les financements s’effritent. Les dons des États, des grandes fondations et des institutions internationales ne suivent plus les besoins sur le terrain. L’UNICEF et GAVI tapent du poing sur la table : 9 milliards de dollars sont nécessaires d’ici 2030 pour immuniser 500 millions d’enfants et éviter 8 millions de décès évitables. Mais pour l’instant, l’élan de générosité n’est pas franchement au rendez-vous.
Derrière ces chiffres, ce sont des campagnes qui s’arrêtent, des enfants qui passent à travers les mailles du filet et des maladies qu’on laisse revenir comme si de rien n’était.
Quelles maladies sont en embuscade ?
Rougeole : l’exemple frappant
La rougeole, souvent prise à la légère, est en réalité une maladie redoutable. Ce n’est pas qu’une petite fièvre avec des boutons. En cas de complication, elle peut provoquer une pneumonie sévère, une encéphalite (infection du cerveau) et même entraîner la mort.
Sur l’année 2023, on a recensé 10,3 millions de cas dans le monde, soit 20 % de plus qu’en 2022. En 2025, 138 pays ont signalé des cas, dont 61 en situation d’épidémie active. Une flambée qui aurait pu être évitée, tout simplement, avec un vaccin.
Méningite et fièvre jaune : l’Afrique en première ligne
Dans les régions tropicales d’Afrique, la méningite et la fièvre jaune font un retour inquiétant. La méningite, en particulier, est redoutable : elle attaque le cerveau et peut tuer en quelques heures.
La fièvre jaune, elle, est transmise par les moustiques et peut causer des fièvres hémorragiques mortelles. Ces deux maladies, parfaitement évitables grâce à la vaccination, reviennent en force là où les campagnes vaccinales ont été stoppées net.
Comment inverser la tendance ?
Informer pour mieux vacciner
La solution passe d’abord par un travail de fond : informer, rassurer, éduquer. Il ne s’agit pas de forcer la main, mais de redonner confiance. Rappeler que les vaccins sont testés, surveillés, et que les effets secondaires sont rares, bien plus que les complications des maladies qu’ils préviennent. Bref, remettre la science au centre du débat.
Une coopération internationale
Personne ne peut régler ce problème seul. Il faut une réponse coordonnée, à l’échelle mondiale. Gouvernements, ONG, institutions de santé, donateurs : tout le monde doit remettre la main à la pâte (et au portefeuille). Objectif : relancer les campagnes, garantir l’accès aux vaccins partout et pour tous, et éviter ce qui pourrait bien devenir une “pandémie silencieuse”.
Car oui, les vaccins sauvent des vies. Mais uniquement quand on les fait.
Source : https://ma-sante.news/