Flambée des cas de méningites en France : voici les nouvelles recommandations de vaccination.
Face à la recrudescence des cas d'infection invasive à méningocoque, le gouvernement renforce la stratégie vaccinale. Elle s'adresse aux populations les plus exposées, principalement les enfants et les jeunes.
Avec 616 cas déclarés, l'année 2024 a enregistré le plus grand nombre d'infections invasives à méningocoque (IIM) depuis 2010. Alors que l'augmentation des cas se poursuit en ce début 2025, le gouvernement à annoncé une intensification de la stratégie vaccinale à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la méningite, jeudi 24 avril.
Le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France indique que le nombre de cas a augmenté de 10% entre 2023 et 2024, «confirmant la recrudescence observée depuis 2022». L'an dernier, 69 décès dus à des IIM, responsables de formes sévères de la maladie, ont été recensés.
Les IIM se manifestent le plus souvent sous forme de méningite et/ou de septicémie. La première désigne une inflammation aiguë ou chronique des méninges, tandis que la seconde se traduit par une réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave.
D'après le communiqué publié par Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux Soins, cette hausse qui se poursuit en 2025 pourrait être liée à l'épidémie de grippe «particulièrement intense», qui aurait favoriser les infections graves.
Après avoir consulté l'avis de la Haute autorité de santé, le gouvernement a identifié la vaccination comme «le moyen le plus efficace pour prévenir» les IIM qui «évoluent très rapidement et nécessitent une prise en charge en urgence».
Une campagne nationale dans les collèges
Pour protéger les «populations les plus exposées aux méningites», la stratégie renforcée prévoit l'extension de l'obligation vaccinale ACWY et B pour tous les nourrissons jusqu'à l'âge de 2 ans, y compris ceux ayant déjà été vaccinés contre le méningocoque C. Un rattrapage vaccinal ACWY et B est également «recommandé de façon transitoire pour les jeunes enfants, jusqu'à l'âge de 4 ans révolus».
Un plan de renforcement de la vaccination des adolescents et jeunes adultes a aussi été élaboré. Il s'articule notamment autour d'une campagne nationale qui sera lancée dans les collèges à la rentrée scolaire 2025 et combinée à celle contre les papillomavirus. Orchestré par les professionnel de ville, médecins, pharmaciens, sage-femmes et infirmiers, un rattrapage sera aussi mis en place pour les 15 à 24 ans.
Pour accompagner le déploiement de cette stratégie renforcée, une campagne de sensibilisation sera mise en oeuvre dans les prochaines semaines, à destination des familles, des professionnels de santé et des jeunes. Un «suivi rapproché de la situation épidémiologique» en lien avec les autorités scientifiques permettra selon le ministère d'adapter la stratégie dans le temps.
Source : https://www.cnews.fr/