Fumer n’attaque pas que les poumons : voici 5 bombes à retardement méconnues (dont votre virilité messieurs !)
Quand on pense aux dangers du tabagisme, une image s’impose presque automatiquement : celle d’un cancer du poumon. Et pour cause : c’est l’une des formes de cancer les plus mortelles, largement associée à la consommation de tabac. Mais s’arrêter là serait une grave erreur. En réalité, le tabac est une bombe à retardement pour l’ensemble du corps humain, affectant presque tous les organes. Voici cinq problèmes de santé majeurs liés au fait au fumer, qui n’ont rien à voir avec les poumons… et que vous ne soupçonniez peut-être même pas.
La maladie des gencives : quand fumer vous fait perdre vos dents
La parodontite, ou maladie des gencives, est une affection inflammatoire grave qui peut entraîner la perte des dents si elle n’est pas traitée. Ce que l’on sait moins, c’est que le tabac est l’un des principaux facteurs de risque de cette pathologie.
Selon les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), la fumée du tabac favorise la prolifération de bactéries pathogènes dans la bouche et affaiblit en parallèle le système immunitaire. Résultat : les gencives deviennent plus vulnérables, s’enflamment, se rétractent, et finissent par ne plus tenir les dents. Mauvaise haleine, douleurs, saignements… et à terme, édentation.
La dysfonction érectile : quand fumer coupe l’envie… et le reste
C’est un sujet tabou, mais bien réel. Le tabagisme est une cause fréquente de troubles de l’érection, notamment chez les hommes jeunes. Le coupable ? La réduction de l’oxyde nitrique, une molécule indispensable à la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis.
Moins d’oxyde nitrique = moins de relaxation musculaire = moins de sang = érection difficile, voire impossible. Et ce phénomène ne concerne pas seulement les gros fumeurs. Même une consommation modérée peut altérer la fonction érectile.
Bonne nouvelle toutefois : cet effet est souvent réversible. Plusieurs études suggèrent qu’un arrêt du tabac peut améliorer la circulation sanguine et restaurer, au moins partiellement, les fonctions sexuelles.
Des cancers, en veux-tu ? En voilà.
Non, le cancer du poumon n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le tabac est responsable d’une longue liste de cancers, tous plus sournois les uns que les autres : bouche, gorge, estomac, foie, reins, pancréas, vessie, œsophage, et même col de l’utérus.
L’American Cancer Society estime que le tabagisme cause environ 20 % de tous les cancers et 30 % des décès liés au cancer aux États-Unis. La raison ? Les composés cancérigènes contenus dans le tabac, qu’il soit fumé ou mâché, modifient l’ADN des cellules et entravent les mécanismes de réparation, favorisant ainsi leur transformation en cellules tumorales.
L’AVC : un risque triplé chez les fumeurs
On le sait peu, mais le tabagisme est un facteur de risque majeur d’accident vasculaire cérébral (AVC). Il augmente le risque de formation de caillots, fragilise les parois des vaisseaux sanguins et favorise l’hypertension.
Selon la Stroke Association, un fumeur a trois fois plus de risques de faire un AVC qu’un non-fumeur. Et ce n’est pas tout : même le tabagisme passif augmente de 20 à 30 % le risque d’AVC chez les personnes exposées régulièrement à la fumée.
Fertilité en berne : les dégâts cachés du tabac sur la reproduction
Chez les femmes, fumer peut entraîner une diminution de la fertilité, une ménopause précoce, et augmenter le risque de fausse couche ou de grossesse extra-utérine. Chez les hommes, le sperme est directement touché : concentration plus faible, mobilité réduite, spermatozoïdes mal formés…
Et inutile de se rassurer en pensant que “quelques clopes” ne peuvent pas faire grand-chose : à partir de cinq cigarettes par jour, les effets négatifs sur la fertilité peuvent déjà se faire sentir.
Une bonne nouvelle pour finir ?
Oui. Beaucoup de ces effets sont partiellement, voire totalement réversibles. Le corps humain a une capacité remarquable à se réparer une fois débarrassé de la nicotine et des substances toxiques contenues dans le tabac. Et plus tôt on arrête, plus les bénéfices sont visibles – parfois en quelques semaines.
Source : https://sciencepost.fr/