Les transferts médicaux vers l’Hexagone mieux pris en charge.
Une convention a été signée ce mercredi entre le Département, le CHU, la CGSS et l’UDCCAS afin d'offrir aux patients un meilleur accompagnement en cas de soin dans l’Hexagone. Le rapatriement des corps, en cas de décès, sera également mieux pris en charge, en fonction des ressources des familles.
Mieux aider les malades et les accompagnants lors d’un transfert médical dans l’Hexagone, c’est l’objectif de cette convention signé entre les principaux locaux de cette question. Ainsi, le Département, le CHU, la CGSS et l’UDCCAS s’engagent à mieux coordonner leurs actions, à réfléchir à un accueil efficace pour simplifier les démarches de demandes d’aides.
Des instances communes seront mises en place pour faciliter le transfert d’information et éviter aux familles de répéter sans cesse l’objet de leur démarche.
Autre fait important, le rapatriement des corps pour les Réunionnais décédés dans l’Hexagone sera mieux pris en charge. Cette aide sera versée sous conditions de ressources et après analyse sociale.
Le transfert : souvent une double peine
Chaque année, de nombreux malades doivent s’éloigner de l'île pour entreprendre des soins spécifiques impossibles ou indisponibles localement. Le transfert sanitaire vers la métropole est pour les réunionnais mais aussi pour les ultra-marins en général, synonyme de difficultés et de lourdeur.
Entre 2020 et 2021, une étude a été réalisée à La Réunion auprès de personnes qui ont bénéficié d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques en métropole.Elle révèle le désarroi des familles confrontées en plus de la maladie, à l'éloignement, à la complexité des procédures, aux difficultés d'adaptation, à la souffrance psychlogique, et à bien d'autres problèmes encore. le transfert est vécu comme " une double peine ".
Transfert sanitaire : pour qui et qui fait quoi ?
Quand certains soins ne peuvent être dispensés dans l’île, le corps médical peut demander le transfert d’un patient vers la métropole. L’assurance maladie étudiera alors son dossier, le validera ou pas. Quand le transfert est accordé, une prise en charge est aussitôt mise en place pour la personne malade et pour un possible accompagnant. Billet d’avion, transfert entre l’aéroport et l’établissement de santé et frais divers, frais d’hébergement, repas.
Une convention pour mieux coordonner les moyens
Simplifier les démarches des bénéficiaires, coordonner les interventions des professionnels, mutualiser les pratiques, la convention vise à améliorer la prise en charge des patients.
Depuis 2004, le Département facilite par le biais d'un financement, la présence d'un accompagnant familial. Dispositif étendu en 2011 à tout malade, enfant, adulte, se rendant dans l'Hexagone. Depuis le mois de cette année, un accompagnateur social peut faire partie du voyage.
Les aides du Département
Lors d'un transfert sanitaire, différentes aides sont accordées par la collectivité. Depuis mai 2022, cette dernière a enrichi son dispositif d'une allocation mensuelle d'un montant de 580 euros pour tout accompagnant de malade en soins depuis plus de trois mois et pour une durée d'un an.
Source : https://www.zinfos974.com/ / ville de saint Paul / Photo Alexandre Robert