Chikungunya : 2.888 cas recensés en une semaine.
La propagation du virus du chikungunya s'accélère à La Réunion. Entre le 3 et le 9 mars 2025, 2.888 nouveaux cas ont été recensés, portant le total à 8.600 depuis le début de l'année. Depuis août 2024, le territoire a comptabilisé près de 8.749 infections. Face à cette progression rapide, le préfet de La Réunion a déclenché, sur proposition de l'ARS, le niveau 4 du plan ORSEC, correspondant à une « épidémie de moyenne intensité ».
Le Sud de l'île, en particulier la commune du Tampon, est la zone la plus touchée, mais l'ensemble du territoire est concerné par cette flambée de cas. Si les hôpitaux ne sont pas encore sous tension, 77 patients ont néanmoins été admis aux urgences en une semaine. Depuis août, 24 personnes ont été hospitalisées, dont trois cas jugés sévères.
Lutte renforcée contre les moustiques
Pour enrayer la propagation du virus, l'ARS adapte ses actions de lutte antivectorielle avec une stratégie en trois niveaux :
- Priorité 1 : interventions ciblées autour des cas isolés afin de réduire rapidement le risque de transmission en éliminant les gîtes larvaires.
- Priorité 2 : interventions dans les quartiers identifiés comme foyers émergents pour éviter la propagation.
- Priorité 3 : interventions renforcées dans les zones fortement touchées, en mobilisant les communes, les intercommunalités et les associations.
Depuis le passage au niveau 4 du plan ORSEC le 14 mars, 79 intérimaires ont été recrutés pour renforcer les équipes de lutte antivectorielle (74 agents pour les actions de terrain, 5 pour la validation des signalements). Un ingénieur venu de métropole a également été missionné pour coordonner les interventions.
Une mobilisation d’envergure
Les agents de la LAV sont désormais 150 à intervenir quotidiennement sur le terrain, avec :
- Près de 700 visites domiciliaires et 400 traitements insecticides réalisés chaque jour,
- 120 à 140 périmètres d'une dizaine de maisons pris en charge quotidiennement,
- 20 937 logements visités depuis août 2024, avec 5 587 gîtes larvaires éliminés.
Appel à la mobilisation de la population
L'implication de la population est essentielle pour freiner cette épidémie. Les autorités sanitaires appellent chacun à adopter des gestes de prévention tels que l’élimination des eaux stagnantes (vider les objets pouvant en accumuler, traiter les piscines inutilisées, contrôler les gouttières et fosses septiques). Il est également recommandé de ne sortir les encombrants que la veille de leur ramassage pour éviter la formation de gîtes larvaires.
Enfin, la population est incitée à se protéger des piqûres en utilisant des répulsifs, en installant des moustiquaires et en portant des vêtements longs et clairs.
Source : https://www.zinfos974.com/