Leptospirose : les conditions sont favorables à l'augmentation de cas.
Depuis le 1er janvier 2025, 19 cas de leptospirose ont été déclarés à l’Agence Régionale de Santé La Réunion.
La situation épidémiologique
Cette année, le démarrage de la recrudescence saisonnière de leptospirose est plus tardif et moins élevé que les années précédentes : entre le 1er janvier et le 11 mars, 19 cas ont été déclarés à l’ARS (contre 97 cas en 2024 pour la même période).
Le secteur Sud est particulièrement impacté avec 9 cas. Les régions Est, Nord et Ouest comptabilisent chacune 3 à 4 cas.
Concernant le profil des personnes malades, une grande majorité d’hommes sont touchés, avec un âge médian de 50 ans.
Les principales activités à risque de contamination rapportées sont des activités agricoles (jardinage, maraîchage…), des activités de nettoyage, de déblaiement, d'entretien de cours et de bâtiments.
La majorité des personnes contaminées présentait des plaies non protégées, ou n’avaient pas de protections suffisantes (bottes, gants, lunettes, combinaison…). L’épisode de sécheresse inédit qu’a connu l’île depuis fin 2024 pourrait expliquer cette faible incidence de début 2025. Avec les pluies tardives cette année et après le passage du cyclone Garance ayant entrainé de fortes pluies et des inondations, le nombre de cas est susceptible d’augmenter.
Même si la moitié des cas est recensée dans le Sud, toute l’île est concernée par la leptospirose. Les conditions climatiques actuelles sont favorables à la survie des bactéries dans l’eau et les milieux humides. Sans protection efficace, le risque de contamination est encore plus élevé lors d’activités de nettoyage des cours et jardins, de travaux agricoles et d’élevage, jardinage ou baignade en eau douce.
Source : ARS