Chikungunya : les indicateurs en nette baisse à La Réunion.
Santé publique France confirme une tendance à la baisse des cas de chikungunya sur l’île de La Réunion, tant en médecine de ville que dans les services hospitaliers. Cette amélioration est toutefois à interpréter avec prudence, notamment en raison de jours fériés et des vacances scolaires ayant pu modifier les habitudes de consultation.
Médecine de ville : une décrue marquée
Entre la semaine 18 (28 avril au 4 mai) et la semaine 19 (5 au 11 mai), les consultations pour symptômes évocateurs de chikungunya ont chuté de 44 %, passant de 14 300 à 8 000. Depuis le début de l’année, Santé publique France estime à 183 000 le nombre de consultations pour cette pathologie à l’échelle de l’île.
Urgences : baisse généralisée dans les hôpitaux
Le nombre de passages aux urgences a également diminué de 37 % sur une semaine (254 en semaine 18 contre 161 semaine 19). Le pic avait été atteint en semaine 16 avec 389 passages. Les hospitalisations post-urgences ont suivi la même tendance : 80 en semaine 16, puis 63 en semaine 18 et 32 en semaine 19.
Les enfants (0-18 ans) représentaient 40 % des passages pour chikungunya. Chez cette tranche d’âge aussi, les chiffres baissent : 77 passages en semaine 19 contre 98 la semaine précédente, et 13 hospitalisations contre 20.
Tendance confirmée dans les quatre grands hôpitaux
Tous les établissements de l’île enregistrent une diminution des cas. Le CHU Sud Réunion, notamment, passe de 83 à 45 passages en une semaine (-46 %). Dans l'Est, le GHER enregistre la baisse la plus marquée en passant de 47 à 21 passages (-55 %) en une semaine également.
Les décès
Trente-cinq autres décès sont actuellement en cours d’investigation (principalement des sujets âgés et comorbides) quant à l’imputabilité du chikungunya dont un décès néonatal. Ces décès sont susceptibles de ne pas apparaître dans le bilan final, si l’investigation conclut à une absence de lien avec le chikungunya et d’autres pourront être déclarés ultérieurement.
Depuis le début de l’année, 12 décès survenus entre les semaines 11 et 17 ont été classés comme liés au chikungunya (10 directement et 2 indirectement liés) par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité. Ces décès sont survenus chez des personnes de plus 70 ans (min-max : 71-95 ans) porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement).
Source : Santé publique France