Coronavirus 94 cas confirmés, La Réunion au stade 2
9ème jour de confinement
La Réunion comme l'ensemble du territoire national entre, ce mercredi 25 mars 2020, dans son 9ème jour de confinement. Ce mardi soir, lors d'un nouveau point d'information, la directrice de l'Agence régionale de santé Martine Ladoucette a indiqué le recensement de huit nouveaux cas de coronavirus à La Réunion, portant à 83 le nombre total de personnes contaminées. La Réunion est officiellement passée au stade 2 du niveau d'alerte de l'épidémie, dont le pic serait proche, selon l'ARS. L'armée devrait par ailleurs intervenir au CHU Sud de Saint-Pierre pour y installer des tentes et augmenter les capacités d'accueil d'urgence. SI 1.500 procès verbaux ont été dressés jusqu'ici, la préfecture n'envisage pas pour autant des mesures de couvre-feu. Restez avec nous pour suivre, minute par minute, ce 9ème jour de confinement.
Ce qu'il faut retenir :
- 94 cas confirmés à La Réunion, dont neuf autochtones. Trois patients sont en réanimation. Leur état est stable
- La Réunion et Mayotte passent au stade 2 de l'épidémie, c'est-à-dire que l’apparition d'une chaine de transmission locale a été observée.
- Mayotte recense 30 cas, dont neuf déclarés ce mardi
- En France, on recense 22.302 cas confirmés. Au moins 1.100 personnes sont décédées. Dans le monde 378.041 personnes ont contracté le virus, et 16.365 en sont mortes
A propos
Ce mercredi 25 mars marque le neuvième jour de confinement à La Réunion comme en métropole. Deux semaines après l'apparition du premier cas dans l'île, le nombre de cas s'élève aujourd'hui à 85. Ceci a poussé les autorités à enclencer le stade 2 de l'épidémie.
Le confinement est bien évidemment toujours effectif, et pourrait même être rallongé selon les dires d'Edouard Philippe lors de son intervention télévisée de lundi soir. Cependant, le couvre-feu n'est pas envisagé, bien que la préfecture n'exclut pas que cela soit nécessaire dans le futur.
Actuellement, neuf des cas répertoriés sont autochtones. Le CHU du Nord a augmenté son nombre de lits disponibles en réanimation comme en accueil des malades du covid-19 par précaution. Désormais, tous les soignants et voyageurs présentant des symptômes seront automatiquement dépistés.
En dépit de la rareté des masques au niveau régional et national, l’ARS a décidé d’élargir la distribution de masques dès cette semaine. 228 000 masques (dont 22% de masques FFP2) ont été ou seront mis à disposition des professionnels de santé dans les tous prochains jours, et doivent couvrir les besoins des professionnels pour les 2 semaines à venir selon les consignes nationales.
Cette distribution est effectuée sur le stock stratégique régional, qui a fait l’objet d’un contrôle par la pharmacie du CHU de La Réunion. Au regard de l’ancienneté de sa constitution, les masques devront être recontrôlés par les pharmaciens d’officine lors de la délivrance aux professionnels et équipes.
- Le département débloque 30 millions d'euros -
Le président du conseil départemental Cyrille Melchior et son vice-président à l'action sociale Jean-Marie Virapoullé, ont présenté en détail le pacte de solidarité solidaire du Département. Un vaste plan d'aide de 30 millions d'euros à destination des inidividus les plus fragilisées par la crise sanitaire et le confinement liés au coronavirus, au premier rang desquelles se trouvent les personnes âgées et celles porteuses de handicap.
Les communes de Saint-Paul et Saint-Marie ont rejoint celle de Saint-Denis dans l'interdiction de tous leurs marchés forains jusqu'à nouvel ordre, en concordance avec les mesures de sécurité sanitaires énoncées par le gouvernement. Une fermeture des marchés à laquelle s'est fermement opposé la CGPER, le principal syndicat agricole de La Réunion. Dans un courrier adressé à au préfet Jacques Billant, le président du syndicat Bruno Maratchia propose des mesures de protection supplémentaires plutôt que la fermrture pure et dure des marchés.
Toujours au rang des syndicacts, la CGTR BTP, par la voix de son secrétaire général Jacky Balmine, s'est insurgé contre le manque de moyens de sécurité sanitaire dans son secteur, alors qu'a été décid le maintien de l'activité des chantiers ce week-end du 21 et 22 mars 2020. Le syndicat des entreprises, le MEDEF, demande au ministère du Travail ainsi qu’à ses services en local de se prononcer concrètement et rapidement sur les obligations de moyens à mettre en oeuvre pour que se poursuive la vie économique.
Source : http://www.ipreunion.com/ / Photo RB