A La Réunion Omicron circulait avant même l'identification du premier cas.
Interrogé ce mardi 7 décembre 2021 par imaz Press, le chercheur Patrick Mavingui estime que "le variant Omicron circulait à La Réunion sans doute avant même l'identification du premier cas". Le scientifique dirige l'Unité mixte de recherche processus infectieux en milieu insulaire tropical (PIMIT). C'est dans son laboratoire qu'à été identifié le premier français de contamination au variant. C'est aussi dans cette unité qu'a été séquencé le premier cas autochtone de l'île.
Confirmé le 30 novembre dernier, le premier cas de contamination à Omicron "était sans lien avec celui identifié le deuxième cas identifié dans la soirée du jeudi 2 décembre au vendredi 3 décembre 2021.
La première contamination a atteint un homme de 57 ans revenant d'Afrique Australe et la deuxième a frappé une femme d'une trentaine d'années de retour, elle aussi, de la même zone géographique.
Par contre le cas identifié au lycée Stella de Saint-Leu concerne une jeune fille de 17 ans "qui ne s'est jamais déplacée, qui n'a jamais voyagé souligne" Patrick Mavingui. "Ces trois cas n'ont aucun lien les uns avec les autres, cela signifie sans doute que le variant circulait dans l'île avant même l'identifiation du premier cas" estime le chercheur.
- Séquencer c'est donner une carte d'identité "-
Pour rappel, tous les prélèvements devant faire l'objet d'une recherche de positivité au Covid et à ses variants, sont séquencés au sein de l'Unité mixte de recherche processus infectieux en milieu insulaire tropical (PIMIT) basé à Sainte-Clotilde au Cyroi (Cyclotron Réunion Océan Indien).
"Séquencer c'est donner une carte d'identité" explique Patrick Mavingui. C'est aussi identifier tous les variants possibles, ajoute le chercheur.
Source : https://www.ipreunion.com/ / Photo RB